Le maltage ⇒ Semences de Marris Otter

[lorenzko]

La lutte pour les semences fermière est toujours en cours .
Tu n'as pas le droit puisque soit tes semences sont inscrites au GNIS et donc brevétées, soit elles ne sont pas inscrites et donc interdites

Pour les céréales à pailles, une taxe a été mise en place en 2013 sur la vente de céréales, pour rémunérer la recherche et compenser "la perte des semences fermières", ce qui autorise la multiplication de semences, mais pas le commerce de celle-ci. Tu as raison, il faut que les semences soient inscrites, sinon c'est interdit. A priori, le Maris Otter est inscrit au catalogue européen (inscription UK).
Là où le combat est toujours en cours, c'est pour les variétés non inscrites justement.

Je crois même qu'il est presque certain que les caractéristiques ne seront pas transmises ?

Ca, c'est la théorie, j'ai pas testé en céréales mais sur d'autres espèces, et ça ne dégénère pas aussi vite qu'on le croit.

[crashbird]

Pour la tomate on considère que la stabilité de la variété apparaît entre 10 et 14 générations, en F2 tu aura beaucoup de tri à faire pour garder les plants qui ont les caractéristiques des parents. Les F1 ont été "inventés" au début du 20° siècle. D'après wiki le MO date de 1966.

[Nanarf]

Tu n'as pas le droit puisque soit tes semences sont inscrites au GNIS et donc brevétées, soit elles ne sont pas inscrites et donc interdites

Rien à voir, la plupart des semences sont protégées par un Certificat d'obtention végétale
http://www.gnis-pedagogie.org/filiere-p ... t-cov.html

[bazoo]

C'est quoi la plus part?1 ou 2% des variétés" anciennes"?
En semences maraîchères, on doit pas être loin de ces chiffres

[lorenzko]

Pour la tomate on considère que la stabilité de la variété apparaît entre 10 et 14 générations, en F2 tu aura beaucoup de tri à faire pour garder les plants qui ont les caractéristiques des parents. Les F1 ont été "inventés" au début du 20° siècle. D'après wiki le MO date de 1966.

Désolé je pense qu'on ne parle pas tout à fait de la même chose, je parlais de multiplier de la semence hybride commercialisée, et pas de variété en cours de sélection. Un hybride, c'est un croisement de deux variétés de lignées pures, généralement avec des caractères très différents qu'on veut associer
Pour arriver à stabiliser une lignée tu as raison, il faut pas mal de générations. Une fois qu'une lignée est commercialisée, elle est stable et tu peux la multiplier sans craindre de dégénérescence. Si c'est une variété hybride, la resemer entraine théoriquement la divergence de caractères et une perte de productivité, c'est sur ce point là que je disais que ça ne se vérifie pas toujours dès la première génération, mais c'est un risque c'est sûr.
Après, selon les espèces, la proportion d'hybride dans le commerce varie, pour certaines cultures, il n'y a plus que des hybrides F1, donc le producteur est 100% dépendant du semencier. En orge on commence à en avoir de plus en plus, mais c'est plutôt récent, je serai surpris que le MO en soit.

J'y connais pas grand chose en tomates et légumes, mais j'imagine que la diversité de variétés et doit être bien supérieure aux céréales. Aucune idée des chiffres que représentent les variétés anciennes ni du pourcentage d'hybrides d'ailleurs.

[Penn-Maen]

les droits sur le MO ont été rachetés en ~1995 par Appel et Banham. De quels droits s'agit-il, je n'en sais rien. Ces 2 loustics, producteurs et semenciers de leur état, maitrisent parfaitement la production et la distribution de cette variété : quel paysan reçoit quelle quantité, produit quelle quantité, dans quel champ, etc... Sortir 1 livre de MO non malté doit être possible (glanage), mais peu d'agriculteurs s'y risqueront : s'ils se font choper, ils n'auront plus le droit de produire la variété (qui visiblement est achetée par les malteurs à un prix très intéressant, donc perte financière importante), en plus d'être "pointé du doigt" car dispersant le "patrimoine agricole anglais" (le MO dispose du titre —plus ou moins officieux j'ai l'impression— de "trésor agricole national").

Given Maris Otter’s past, you can’t blame Appel for keeping a close eye on its future. He says that you’ll never find it grown outside of the UK, not because it couldn’t be, but because he wants to retain full control.
(source)

[lorenzko]

Intéressante lecture, ils maîtrisent bien leur filière et on ferait sans doute pareil à leur place. Après, rien ne garantit que du Maris Otter cultivé chez nous donnerait les mêmes résultats, question de terroir et de pratiques culturales.